TGIF – Thank God It’s Friday | Toutes des salopes

TGIF – Thank God It’s Friday | Toutes des salopes

by • Jan 23, 2015 • T.G.I.F.Comments (0)4381

Amis du jour, bonjour.

Si j’utilise ce sobriquet ridicule pour attirer votre attention, ce n’est pas que l’heure est grave, que la mobilisation générale guette et que le tocsin s’apprête à sonner sur Montmartre, mais simplement que je ne savais pas trop quoi mettre en avant pour vous saluer. Toi, l’honnête et fidèle internaute qui nous fait la joie et l’honneur de te rendre chaque semaine sur cette rubrique, je te remercie et t’admire.

Comme chez beaucoup, le vendredi est pour moi un jour pas comme les autres. Un jour où on peut se permettre de se dire dès 14H30 des choses telles que “Sans déconner moi cet aprem j’attends juste que ça passe et je pars boire l’apéro” ou encore, le classique “ça va, c’est vendredi !” comme une excuse universelle justifiant votre 4ème verre de pinard à table.

C’est exactement dans ce cadre là que vendredi dernier j’ai repris conscience d’un changement de moeurs chez les jeunes filles de maintenant: elles ont quand même tendance à avoir le feu au cul.

Vendredi dernier, donc, confortablement installé avec les amis F et V à la table d’un resto à côté du bureau, on avait remarqué que la serveuse au piercing et au décolleté rouge “avé les strass de partout” nous reluquait avec un air coquin. Quelques verres de pinard dans le museau, les oreilles qui chauffent et la perspective du week-end, immédiatement on se sent un peu mieux et on s’adjuge le droit de faire des blagues lourdes auprès de cette fameuse serveuse au look de poufiasse de la banlieue de Montélimar.

C’est lorsque, après un échange un peu dangereux découlant d’une histoire de St Marcellin trop affiné dans laquelle je lui expliquais être échangiste et joueur d’échecs, que sa vraie nature apparue au grand jour:

Du coup ce soir on se retrouve où ?
Pardon ?
Bah vous êtes échangiste non ? Du coup on se retrouve chez “histoire d’eau” ou “sun city” ?
Mais enfin qu’est ce donc que ces établissements mademoiselle ?
– Bah… des saunas de cul !

Ce serait mentir que de dire que le petit ton sur lequel elle m’a annoncé ça m’a laissé de marbre, mais j’ai tout de même trouvé que la petite ne manquait pas de toupet et que surtout on vivait désormais à une époque où une serveuse pouvait proposer à un client de se mettre un plan libertin en moins de 10 minutes.

De fait, on se rappelle tous de la petite chaude du bahut qui, quand on avait 13 ans, acceptait qu’on lui touche les nichons dans les douches après le sport. Généralement, la camarade était bien portante et ce qu’on pensait être des boobs véritables n’étaient en fait qu’une excroissance graisseuse provoquée par son grand appétit à la cantine du collège. Qu’à cela ne tienne, pour une fois on savait pourquoi on bandait. On faisait la queue devant le vestiaire, enfin ses petits préférés de la classe, et la bonne amie nous proposait de se rincer l’oeil et de tripoter pour la première fois une paire de seins pendant que les autres copains surveillaient que le prof n’arrive pas à ce moment là.

A 15 ans, on avait la bonne chaudasse, celle qui généralement s’était déjà faite attraper par un pote de son grand frère et qui malgré un visage fort boutonneux nous excitait parce qu’elle n’avait pas peur de dire les mots “bite”, “chatte”, “nibards”, et “je l’ai sucé ce week-end”. Son recul par rapport à ce sujet pourtant d’une importance capitale en pleine puberté la faisait immédiatement passer pour LA fille ultime, celle qui saurait faire de nous des hommes et qui aurait tout pouvoir sur nous. Même si clairement aujourd’hui on ne la toucherait pas avec la bite d’un copain, à l’époque on s’arrangeait toujours pour se caler à côté d’elle dans le bus pour aller au sport ou, mieux, en voyage scolaire. Non seulement elle avait la pelle facile mais surtout le touche pipi intervenait à chaque fois qu’on passait sous un tunnel.

Bon et puis après autour de 20 ans il y’a la fille qui se fait secouer par un mec différent à chaque soirée, qui nous rend bien service mais dont plus personne ne veut assez rapidement, pas spécialement fier de sortir avec une fille que tous ses potes ont déjà tiré. J’attire d’ailleurs l’attention de nos jeunes lectrices sur ce problème car il est d’importance. Rien n’est plus compliqué à faire et à défaire que la réputation. C’est malheureux, mais nous sommes dans une société où tout le monde raconte tout à tout le monde et où un pet de travers peut vous faire passer pour ce que vous n’êtes pas pendant des années. Mesdemoiselles, une réputation se construit principalement entre 15 et 25 ans, évitez de vous faire systématiquement chahuter par le premier pèlerin venu si vous ne voulez pas que vos futurs enfants entendent de la bouche de leurs petits camarades des phrases comme “mon père il a dit que ta mère et bin tout le monde l’avait embrassé”.

Et puis même à 30 ans, même si ça fait bien longtemps qu’on a fait une croix sur l’idée de trouver une première, voire deuxième main, un mec n’a pas envie de se coltiner une nana dont le passé est ponctué par des pipes dans des chiottes de boites de nuit, 50 prédécesseurs et des plans à 3 ou 4 immortalisés par les caméras de Jacquie et Michel.

Mais là on parle d’une fille sur 30 voire sur 40. Concrètement toutes les filles que je fréquente ont une vie sexuelle normale, certaines plus ou moins débridée, mais je connais finalement peu de nanas complètement marbrées qui ne conçoivent un plan cul qu’en double pénétration claquée. Né en janvier 1987 (le 30, préparez vos cadeaux) je suis pas spécialement vieux et pourtant j’ai l’impression que cette époque est déjà révolue depuis longtemps.

Si je me souviens avoir choqué mes grands cousins lorsqu’à 14 ans et demi je leur ai raconté, tout fier, avoir touché du poil pour la première fois de ma vie sur la plage de Sainte Maxime grâce à une touriste hollandaise de passage, qu’est ce qu’ils ne penseraient pas aujourd’hui ?

Toujours à l’écoute des jeunes générations, surtout sur ces sujets, j’ai bien l’impression que désormais certaines salles de classe servent de centre de formation à Marc Dorcel. Invité chez les parents d’un pote qui était de retour dans la région pendant les fêtes, je suis sorti après le diner pour fumer une clope avec son petit frère de 14 ans. Oui je sais c’est jeune, mais c’est pas le plus grave.

Me rappelant combien j’étais heureux quand les copains de mes grands frères me posaient cette question au même âge, je lui ai donc lancé “et alors ? Comment ça marche avec les filles ? T’as des petites copines un peu ?”

A l’énoncé de cette question mon interlocuteur, jean Dsquared à 600€ arrivant au milieu de son boxer Pull-In, doudoune Moncler sur le dos et clope au bout du bec façon vieux brisquard, me regarda avec mépris, l’air de me dire que j’étais une sous-merde, soupçonnant même probablement que je puisse être encore puceau contrairement à lui.

Ouais j’ai deux ou trois meufs dans le pipe en ce moment
– Ah quand même. Mais genre tu sors avec les 3 ?
– Non non, j’avais une meuf l’année dernière mais elle m’a cassé les couilles. Du coup là je veux profiter un peu cette année, je marche uniquement aux plans cul.

Après l’avoir interrompu pour lui demander de quelle manière une fille de 13 ans avait pu lui “casser les couilles” durant une relation qui avait duré 2 semaines et demi, j’ai surtout voulu insister sur ce qu’il entendait par plan cul du haut de ses 14 ans, à ce petit trou du cul de gosse de riche mal élevé.

– Bah quoi ? Tu sais pas ce que c’est qu’un plan cul Buzz ?

– Ah bah moi si je te remercie, c’est plutôt le contraire qui m’étonne. La dernière fois que je t’ai vu on n’avait pas pu sortir avec ton frère parce qu’on devait te faire manger et te coucher après le film, là tu m’expliques que tu es devenu un serial fucker. Y’a un truc qui me bloque.

– Bah je sais pas mec, j’ai 3 meufs qui veulent se la faire avec moi mais je leur ai dis que je voulais pas me poser en ce moment. Mais comme elles me kiffent on nique quand même de temps en temps.

 Mais attends tu les “niques” où comme tu dis ? J’imagine que tes parents seraient pas ravis de te trouver avec une fille dans ta chambre non ?

– Bah on va chez elle quand sa mère est pas là sinon on va à l’hôtel.

A ce moment là de la discussion, j’allumais ma deuxième clope pour me remettre de ces émotions. Après m’avoir expliqué, à mon avis en exagérant un peu, que pipe, levrette, missionnaire, chaise à bascule ou cuillère étaient des positons qu’il maitrisait parfaitement, je suis quand même revenu au sujet principal:

– Attends, toi, du haut de tes 14 piges, tu emmènes tes meufs à l’hôtel en plein aprem et ça choque personne ?

– Bah non mec, et dans mon bahut tout le monde couche avec tout le monde déjà.

Le petit merdeux est bien entendu scolarisé dans un bahut bien connu des bonnes familles cathos Lyonnaises, non loin de la gare Saint Paul…

En tant que mec, je suis quand même content pour lui. Je me dis que j’aurai certainement aimé me faire des plans comme ça quand j’avais son âge. Même si griller les étapes n’a jamais rien donné de bon…

Mais en tant que futur père, je crois que ça me fait vraiment chier. Toujours pendant les fêtes, j’ai été choqué par la phrase d’un de mes cousins regardant sa fille de 9 ans s’amuser avec ses cadeaux de Noël. Parlant dans sa barbe, je l’ai entendu marmonner une horreur du genre “putain, plus que 4 ou 5 ans peinard et après c’est la fête du slip dans sa chambre”.

Il est vrai que s’il est probable que je sois amusé, voire même fier de temps en temps, dans le cas où je surprendrai mon fils en pleine action avec une fille dans sa chambre, il est vraisemblable que le jeune loup déguisé en agneau qui s’amusera à sauter ma fille sous mon toit avant sa majorité aura intérêt à avoir une bonne droite et une bonne mutuelle.

Pour être clair, pour avoir quand même pas mal bourlingué et pour être un mec “direct”, il est même envisageable que je n’autorise pas ma fille à quitter le domicile après 20H jusqu’à ses 45 ans. J’en avais déjà parlé ici, mais lorsqu’on fait vraiment des grosses saloperies avec une fille, je ne peux pas m’empêcher de penser à son pauvre père.

Cet homme, amoureux de sa fille qui est une princesse à ses yeux, qui lui a changé ses couches, talké les fesses, pris dans ses bras, consolé quand ça n’allait pas et soutenu dans toutes les épreuves que la vie nous envoient… comment fait-il pour concevoir que sa fille chérie puisse aller se faire limer dans la chambre d’un Kyriad de zone industrielle par un jeune trou du cul en Vespa et aux boutons purulents ?

Si la perspective d’être père m’enchante, la perspective d’avoir une fille m’angoisse justement à cause de ça.

Un pote l’a bien compris, il me sort dès qu’il me voit “de toutes façons t’auras une fille et mon fils va lui mettre des énormes sessions. Il va lui mettre des grosses fessées en levrette et tout lui balancer dans la gueule.”

Pitié mon Dieu, faites que j’ai un fils…

TGIF les copains !!!

 

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