TGIF – Thank God It’s Friday | Baby Shower

by • Feb 10, 2017 • T.G.I.F.Comments (0)8822

Salut les coquins,

Alors que la Saint-Valentin et son cortège de niaiseries romantico-cuculs semblent ramener leurs fraises, je dois bien avouer que je ne suis pas fâché de passer au travers de ces conneries onéreuses qui personnellement me font gerber.

Alors oui, j’ai déjà fêté ce machin à la con. Une fois, quand j’avais 16 ans. Je sortais avec la voisine du dessus et, pour des raisons qui m’échappent encore aujourd’hui, j’avais cru bon de la convier dans un bouchon lyonnais en ce soir funeste histoire de se regarder becter je ne sais plus quoi en chien de fusil avant de certainement rentrer pour se livrer à un coït furtif et hasardeux. Avec en plus des lyonnaiseries bien grasses sur l’estomac.

Depuis, j’ai déjà fait des soirées “Sans-Valentin”, concept beauf qui veut faire croire aux célibataires que ça peut également être leur soir, ou une soirée dans une capitale d’Europe de l’est qui s’appelait “Fucking Valentine” à l’issue de laquelle j’avais effectivement fucké, mais elle ne s’appelait pas Valentine.

Je ne suis malheureusement ni gentil, ni romantique, ni doux. Au mieux attentionné, au pire brut de décoffrage. Ce qui est certain, c’est que le simple fait de passer devant des restaurants un soir de Saint-Valentin me donne envie de me foutre une ceinture d’explosifs et de devenir un martyr de l’immondice.

Quand je regarde dans le rétro, je me dis que, tout compte fait, ce sont les filles qui nous obligeaient à toutes ces niaiseries.

Attention, je ressasse ici une conversation eue alors que j’avais à peine 17 ans hein ?!

– Tu m’offres quoi pour la Saint-Valentin ?

– Ah… Bah rien… En fait moi je déteste clairement cette fête ! 

– Ouais mais attends c’est la moindre des choses de me faire un cadeau. Si tu m’offres rien je te largue OK ?

Demandé si gentiment, j’avais pas eu bien le choix. Tout ça pour que, derrière, elle dise à ses copines que “Ah non mais moi la Saint-Valentin je m’en tape, c’est méga beauf…” 

Si les filles de 30 ans trouvent, enfin celles que je connais, que la Saint-Valentin  est effectivement un truc de merde, elles ont trouvé le moyen de bien se rattraper avec un truc encore plus niais et régressif: les baby showers !

Est-ce que vous connaissez ce putain de concept ?

Je demande ça, parce que moi, jusqu’à pas si longtemps, j’ignorais parfaitement cette nouvelle drôlerie venue, comme toutes les conneries culturelles, des Etats-Unis.

Personnellement, j’ai donc découvert ça l’année dernière. Un samedi matin qui ne demandait rien à personne pendant lequel j’avais espoir de larver au fond de mon lit pour amortir tant bien que mal l’excédant d’alcool de la veille. Et éventuellement de me faire un réveil de champion avec Madame.

– Ah non je peux pas, je pars à une baby shower ?

– Une quoi ??

– Une baby shower ! Tu sais je t’ai dit, ma copine qui est enceinte la ?!

– Bah oui, mais du coup vous allez faire prendre une douche à qui là ? Il est pas encore né si je m’abuse ?

– T’es con ou quoi ?

C’est donc ce jour là que j’ai appris l’existence de ce concept à la con. Un mix entre un enterrement de vie de jeune fille, une boum et un pic-nic.

En fait, le concept n’est pas si con. A l’origine, l’idée est de passer toute une journée entre meilleures copines chez celle qui a réussi à se faire engrosser histoire de la distraire un peu. Comme une baby shower arrive en fin de grossesse, il arrive bien souvent que la future maman soit alitée ou pas en état de sortir, se trouvant donc dans une relative solitude sociale.

En revanche, je ne sais si c’est pour préparer la future mère à devoir gérer les conneries d’un gosse ou si c’est parce que définitivement les filles sont débiles, mais le but du jeu est de tout saloper sur son passage.

Messieurs, si votre femme vous informe que vous devez débarrasser le plancher parce qu’elle organise sa baby shower, je vous recommande de faire appel à une équipe de nettoyage pour remettre l’appartement en état une fois que la cohorte de trentenaires hystériques sera partie. Et de prévenir les voisins, pour qu’ils puissent se prémunir contre les cris stridents.

Le but du jeu ?

Faire en sorte que la future maman se retrouve avec un cul encore plus gros que prévu, que votre nana rentre de ce machin avec 2 kilos de bonbons dans le bec, un maquillage de pute sur la gueule et une nouvelle rengaine: celle de faire un gosse pour pouvoir glousser avec ses copines le temps d’un après-midi.

Ça dépend des filles, mais en général le programme est le suivant:  on cuisine des cupcakes de toutes les formes et de toutes les couleurs, on les bouffe, on fait des ateliers “Do it Yourself” pendant lesquels on tache tant bien que mal de créer la déco de la future chambre de bébé et on se raconte les derniers potins.

Ah oui, et, aussi, ça joue à “je n’ai jamais”.

– Je n’ai jamais sucé un mec pendant qu’il conduisait !

– Quoi ? Je suis la seule à lever le doigt ??? Hahaha vous êtes vraiment des salopes en fait !

– hihihihihihihihi

Ça parait bien gentil vu comme ça. Sauf que, comme chacun sait, il n’y a absolument rien de plus crade au monde que 8 meufs dans la même pièce. Surtout lorsque l’une d’elles a les hormones en ébullition et que sa vie sexuelle connait une forte baisse depuis quelques semaines en raison d’un bide gonflé façon baudruche et d’un mec qui clairement ne veut plus d’elle.

Si, si Mesdames, j’ai des potes mecs, pères, et qui parlent de leur vie sexuelle pendant votre grossesse.

Autour du troisième mois, le mâle est encore chaud braise et a hâte de découvrir la nouvelle poitrine de sa femme.

– Putain, je vais me gaver. Là déjà elle a pris des meules mon pote… Laisse tomber comme je vais me régaler.

Au 5ème mois, la régalade a déjà fait long feu mais l’amour pour la future mère de ses enfants prend le dessus.

– Dis donc j’ai croisé ta femme l’autre jour. Elle est superbe enceinte écoute. 

– Ah oui… Elle est belle hein ?

– Oui, vraiment ! Vous le faites toujours ou pas ?

– Bah… Faut bien. Après elle va penser que je ne vois en elle que la mère de mon gosse et plus ma femme. Mais franchement, ça devient de compliqué de bander là ! Ceci dit je peux pas me plaindre, avec les hormones elle est câline comme une vieille chatte.

Et alors au huitième mois, sauf exception, chacun dort bien gentiment dans son coin, souvent en rappel sur le lit, avec de temps en temps le mari qui demande un geste égoïste à sa femme. Qui d’ailleurs n’accède pas forcément à sa demande. Et bien vrai, Mesdames, vous avez bien raison de l’envoyer chier.

Enfin bref, du coup, le petit portrait bien mignon des copines qui font des dessins et des gâteaux comme si c’était un goûter d’anniversaire pour gamines de CE2 se transforme bien souvent en pugilat verbal et artistique.

– Ça va toi ? T’en as pas trop marre ?

– Ah bah si si, avoir envie de gerber et l’impression qu’Obelix s’est construit une cabane entre mon foie et ma rate, ça me rend pas spécialement de bonne humeur !

– Tu m’étonnes… Enfin bon, courage, il te reste plus très longtemps là. T’as fait le plus dur ?

– Le plus dur ? Parce que tu t’imagines qu’Obelix il va la quitter comment sa cabane ? 

– Oui non, c’est sûr… Enfin après ce sera que du bonheur ma belle. T’as trop de la chance.

– C’est sûr que de ne pas dormir pendant un an, d’avoir ma teuche en chou-fleur, de me faire réveiller par des cris de bébé et d’avoir un mec qui ne me touche pas pendant 6 mois, bien vrai ça va être le bonheur. 

Oui, ce que je dis est vrai, oui je l’ai entendu de mes oreilles chastes et délicates, et oui, j’ai volontairement censuré le chapitre sur l’épisiotomie qu’une copine un peu garçon manqué a cru bon de me narrer alors que nous étions à table, et que je n’arrive pas à me sortir du crâne depuis. Surtout qu’elle parlait de la sienne…

Et puis concrètement, si ces dames nous virent de la baraque pour faire leur putain de Baby Shower, c’est parce que la femme enceinte toute mignonne toute belle toute ce que vous voulez, elle va balancer une phrase du genre:

– Tu te rappelles la fois où j’avais chopé 4 mecs alors qu’il était même pas encore minuit ?

– Ah ouais grave !!! T’envoyais la gomme putain…

– Tu fais bien d’utiliser l’imparfait ! Maintenant j’ai des hémorroïdes, je met 15 coussins pour faire dégonfler mes jambes, je bouffe toute la journée et je suis grosse comme une vache. 

Quant à l’utilisation des produits de maquillage et des feutres, ça se termine bien souvent avec des dessins de bites sur l’abominable bide de la future maman, et c’est finalement bien pour ça que c’est le panard.

Nous Mesdames, quand on attend un gosse, on fait une grossesse nerveuse, on se met des calottes jusqu’à plus soif en se disant “quand le gamin sera là, je pourrai plus le faire” et on a hâte que le gosse soit là pour le trimballer dans la poussette et entendre les filles dirent “Oh t’as vu le jeune papa là bas comme il est mignon ?”. 

D’autant que vous, on sait très bien qu’on pourra pas vous toucher pendant encore quelques semaines…

TGIF !!!

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