Mes petits Lapins !
Quel bonheur de partager avec vous ce premier article ! Lorsque mes amis m’ont proposé de contribuer à cette belle aventure, cela m’a paru être une évidence. J’utiliserais donc cette tribune pour exposer mes coups de cœur, de gueule, mes inspirations, une galerie de portrait aussi, dans un esprit « lifestyle » qui me caractérise ; en espérant y trouver un écho favorable…
Avant de me lancer dans le grand bain, permettez-moi une courte présentation. Du haut de mes bientôt 28 ans j’ai eu la chance, comme les chats, de vivre plusieurs vies. J’ai travaillé dans l’événementiel, la décoration d’intérieur, créé un concept-store pour homme, vécu en Angleterre, au Maroc, en Australie ou encore en Espagne. Vous le comprenez, j’aime multiplier les expériences et les rencontres, absorber le monde qui m’entoure et surtout ne jamais m’enfermer dans une certaine forme de confort. Oui j’aime vivre ! De retour sur mes terres lyonnaises, je me suis lancé dans le monde terriblement joussif de l’hôtellerie « concept ». Mais allez, assez parlé de moi !
Vous le savez, à la rédaction de l’Effronté – oui je trouvais ca plutôt de cool de parler de « rédaction » – nous aimons les gens qui font les choses bien, à fond, sans concessions et avec un minutieux souci du détail. Nous vous avons déjà parlé ici d’Elon Musk, génial businessman qui sera un jour surement considéré comme le Henry Ford de son époque. Aujourd’hui c’est d’un autre esprit créatif dont je veux vous parler : Mr Alex Calderwood, créateur des Ace Hotels et père du mouvement Hipster !
A la fin des 90s, le mec s’est déjà fait une solide réputation en important la House Music sur la scène de Seattle lorsqu’il créé Rudy’s Rock, une chaine de coiffeur/barbier rockabilly à l’ancienne. Vous imaginez le décor ? Poster old-school sur les murs, larges fauteuils en cuir, meubles en bois vieilli les bases sont posées.
Mais c’est avec l’acquisition d’un bâtiment désaffecté de l’Armée du Salut que la révolution hôtelière va commencer… Dans une ambiance bobo-retro-décontractée, Calderwood casse les codes, mélange mobiliers de récup avec ce que Seattle fais de mieux en matière de Street-art comme Shepard Fairey, artiste qui réalisera plus tard le portrait « Hope » de Barack Obama. Une faune arty se presse à l’Ace dans des chambres allant du dortoir à la suite pour 65$ seulement.
Ce laboratoire permettra de murir le concept d’hôtellerie « lifestyle », d’en dessiner les contours : mettre l’humain au centre du process, redonner un vrai sens à la localité, faire de l’échange et de la collaboration un principe de base, créer une expérience addictive.
8 ans plus tard, 2007 marque le point de départ d’une expansion fulgurante. Ace Hotel Portland ouvre ses portes. Cette fois les clients, accueillis par un staff en jeans / Converse, se délecteront d’une sélection pointue de vinyle dans un quartier de Windy City alors encore en marge. Le mouvement Hipster est ancré dans la société, le vintage n’est plus une mode mais une réalité et Ace Hotel ne s’arrêtera plus.
2009 ? C’est Palm Springs et son désert bohème, un ancien motel, piscine et food-truck – bien avant que la mode ne débarque chez nous – on est en plein dans les 70s !
2010 ? Cap à l’est ! New-York ! Un vieil hôtel fréquenté par les stars du Jazz des années 40, un design signé Roman & Williams, un restaurant étoilé, un lobby bercé de concerts alternatifs, une boutique où Atelier Ace, l’atelier de création maison, collabore avec les marques les plus hypes du moment : APC, Opening Ceremony, Converse… Ace est là et Calderwood est au sommet !
Comme une évidence, Ace London Shoreditch verra le jour en 2013 dans ce « je ne sais quoi » de Brooklyn européen. Ace imprime une nouvelle fois sa patte et intègre sa dose de talents locaux. Bistrotheque qui signe la carte, That’s Flower Shop pour la déco florale, UDS pour le design, tous sont du quartier, tous se connaissent !
Destin incroyable, comme un symbole, Calderwood sera retrouvé sans vie dans sa chambre londonienne, dans des circonstances encore mystérieuse…
Partit trop tôt, Alex ne verra jamais sa création la plus ambitieuse, la plus démente, la plus iconique : Ace Hotel Downtown Los Angeles. Ouvert en janvier 2014, la scène prend cette fois place au sein du United Artist Center, une maison d’artistes et théâtre créé par Charlie Chaplin entre autre. Le Théâtre d’ailleurs, d’inspiration hispanique, sera rénové dans le pur esprit de l’époque pour accueillir une foule d’événements en tous genres. Les murs du lobby ? Recouvert de scenario des années 30… Evidemment. Où quand un artiste rend hommage à un autre…
Il ne fait nul doute que de nombreux autres Ace verront le jour bientôt. On murmure même que des projets seraient en cours à Pittsburgh, en Asie, dans d’autres grandes capitales européennes ou encore un nouvel établissement new-yorkais…
En attendant, Calderwood aura inspiré toute une nouvelle génération d’hôteliers et d’entrepreneurs. Alors Alex… MERCI !
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