Lundi matin, le jour où l’empereur, sa meuf et son marmot le Petit Prince décident de commencer à casser les couilles. Heureusement les jours passent et ne se ressemblent pas.
Lundi : monday is just another morning
Difficile de se lever à l’heure, parce que vous avez passé deux jours soit à hiberner, soit sans dormir. Dans les deux cas, ça pique. Le lundi est le jour où l’on boit son café d’un air maussade en faisant une liste mentale des trucs chiants à faire dans la semaine. Une sorte de remise à zéro des compteurs de chiantitude. Vos collègues, par politesse, vous demandent ce que vous avez fait ce week-end, ce qui vous oblige à mentir pour conserver leur estime, votre emploi et une vie hors de prison. Bref, le lundi est un sacré petit bâtard qui cumule à lui seul tous les trucs bien relous. Dernièrement il a bien tenté de se racheter une street-credibility en devenant le jour de Game of Thrones. Mais peine perdue lundi, le monde entier te déteste.
Si le lundi était une personne :
Le fils illégitime du professeur Ombrage et de King Joffrey.
(Non, pas de point Godwin, vous êtes déçus un peu ?)
Ciel ! Mon mardi !
Le mardi est le jour le plus insipide et inutile de la semaine. C’est bien simple, le mardi ne sert à rien. Pris en tenaille entre son grand frère le lundi qu’il tente vaguement d’imiter, et son petit frère le mercredi, le mardi se tâte. Il ne sait pas trop. Il hésite. Généralement votre gueule de bois est passée, votre mauvaise humeur de la veille est dissipée et vous pouvez débrieffer l’épisode de GoT tout en étant un minimum productif au taf. Le mardi est un carambar bi-goût qui ne s’assume pas. Un jour NIFNAF qui fait néanmoins partie du club honni du « Début de semaine », ce qui correspond à l’Empire, aux Mangemorts, à la Team Rocket. Donc fais pas trop le malin quand même mardi !
Si le mardi était une personne :
Patrice Carmouze (ne me demandez pas d’où je le sors celui-ci, je n’en ai aucune idée.)
Mer…credi !
Le mercredi est un môme. C’est le jour des enfants, des dessins animés, des sorties ciné. C’est aussi un super personnage de la Famille Addams mais ce n’est pas la question. Le mercredi est le nouvel espoir, le jour symbolique, la grande muraille de Chine qui vous sépare de la sacro-sainte fin de la semaine. À la pause clope du mercredi midi vous pouvez soupirer d’un air entendu à vos collègues « Ah, on a fait la moitié de la semaine » avec la satisfaction d’un maillot à pois dans une étape de montagne. Pas de quoi non plus se réjouir, deux jours de taf vous attendent encore bande de rigolos. Désormais le mercredi est auréolé d’une gloire relative puisqu’il a été sacré « Jour de Top Chef » par les instances télévisuelles, ce qui, pour certains, constitue un honneur bien plus grand que toutes les médailles du monde. En effet, bouffer de la merde devant une émission de personnes qui se cassent le cul à faire des…des…cromeski (???) est un plaisir de fin gourmet.
Si mercredi était une personne :
Norman. C’était marrant quand on était jeunes et maintenant ça fait juste un peu pitié.
Le retour du jeudi.
Aaaaaaaaaah ! Enfin ! Le jeudi ! Lorsque vous étiez étudiant le jeudi marquait indéniablement la fin de la semaine puisqu’il était généralement associé à une grosse cuite de carabin bien sale dans un pub avec les tables qui collent. Cuite suivie d’une ou deux pauses vomi après avoir beurré la biscotte à une Erasmus colombienne qui passait par là. Aujourd’hui le jeudi est le jour des afterworks, apéros, soirées entre copines ou match avec des potes. En gros, vous aller dans un bar à vin ou à bière pour « boire un petit coup », suivi de 4 ou 5 autres parce que, selon vous, vous avez « bien bossé cette semaine » (mon oeil ! ) et que de toute façon vous êtes conscient que demain ce sera la glande intégrale. Ne mentez pas. Vous rentrez chez vous à 1h du mat’ dans un état d’ivresse relatif mais néanmoins suffisant pour avoir envie de vous faire des pâtes.
Si jeudi était une personne :
Ted Mosby. Plutôt fun, mais pas tant que ça non plus.
Thanks God it’s Vendredi. #TGV
Vendredi est le premier jour à pouvoir se prévaloir du titre, ô combien envié, de jour de Week-End. Le vendredi est une hérésie inexplicable qui consiste à se rendre sur son lieu de travail avec des croissants et une heure de retard pour faire semblant de travailler. Vos collègues font de même évidemment ce qui, vu de l’extérieur, doit ressembler à un épisode de Secret Story tant chacun s’applique à prétendre remplir une mission inexistante pour gagner un peu de thune. Les pauses clopes et café sont implicitement multipliées par deux avec l’aval de votre direction et vous commencez à organiser votre soirée entre deux tâches inutiles. À 17h, « bon c’est pas tout ça mais » dans un état d’ennui profond vous décidez de vous enfuir pour rejoindre votre bande de soiffards favorite. Les hostilités lancées, la soirée du vendredi est teintée d’une aura magique, d’un sentiment de délivrance dû à l’immense joie d’avoir enfin pu s’extirper de son bureau pour au moins deux jours.
Si le vendredi était une personne :
William Wallace criant FREEEEEEEEDOM !
La fièvre du samedi soir.
Le samedi ! Roi de la semaine. Le seul jour où la société nous accorde le loisir de faire des trucs pour nous. Se balader, manger une glace, faire du shopping, boire un café avec des potes. Le samedi est magnifique. Le samedi est merveilleux. Productif mais pas trop. Nos grands-parents avaient des vêtements du dimanche, nous, on a notre tenue du samedi, habit de lumière dont on se pare pour aller faire la bringue réglementaire. Personne, PERSONNE ne fait rien le samedi. Le samedi est le gendre idéal des jours de la semaine, celui qui vous invite au resto avant de vous emmener dans une soirée trop sympa pour vous faire marrer jusqu’au bout de la nuit. Le samedi est un bon coup. Samedi… je t’aime, épouse-moi !
Si le samedi était une personne :
Tom Hiddleston / Daniel Craig / George Clooney / Brad Pitt / Jared Leto / Ryan Reynolds / Ryan Gosling… RÉUNIS !
Dimanche : Seumday
Aujourd’hui c’est dimanche et comme tous les dimanches vous avez la gueule de bois ou une énorme flemme, ou les deux. Selon la liturgie catho, Dieu consacra son septième jour au repos, preuve que même les divinités ont le droit de glander, ceci explique cela. Le dimanche est par définition un jour qui appelle à rester sous la couette pour baiser, regarder un film, baiser devant un film. Des personnes machiavéliques voulant nuire au bonheur du monde ont eu l’idée saugrenue d’en profiter pour organiser des repas de familles et autres billevesées quand l’opinion générale ne réclame que de la junk food à un horaire improbable. Le dimanche est éventuellement consacré au ménage, cette activité aussi ennuyeuse que nécessaire. La soirée se teinte immanquablement d’un indicible blues puisque la perspective de devoir reprendre le boulot le lendemain ne peut que gâcher une soirée déjà fort peu palpitante.
Si dimanche était une personne :
Jean-Jacques Goldman. Depuis toujours on sait pas trop si on l’aime bien ou pas. Et on doit faire avec.
…Et comme j’étais partie, le Petit Prince a dit « Dessine-moi un mouton », ce qui n’avait strictement rien à voir avec la choucroute.
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