TGIF – Thanks God It’s Friday | 20 Décembre 2013

by • Dec 20, 2013 • T.G.I.F.Comments (2)5893

Cette fois ci on y’est les 2 pieds dedans. “Christmas is all around me” comme le chante le faux David Bowie dans Love Actually, mais force est de constater qu’on n’en a jamais été aussi près. Au moins jusqu’à demain.

Il y’a plusieurs manières d’aborder Noël. Déjà parce que nous ne sommes pas tous égaux financièrement et familialement. Entre passer les fêtes dans son chalet à Gstaadt avec ses 40 cousins trop sympas, ou entre tonton Jacky et tatie Michelle dans son T2 de la banlieue de Mulhouse, la magie de Noël ne prend pas de la même manière. Nous autres effrontés ne rentrons dans aucune de ces deux catégories d’ailleurs.

L’adage qui dit “plaisir d’offrir, joie de recevoir” est certes un peu vrai, mais enfin il me semble tout de même sujet à caution.

Nous y voilà donc, dans ce fameux rush des cadeaux, moins d’une semaine avant la sentence. Si certains ont déjà pensé à tout, je fais clairement parti des stressés du 24 après-midi.

Dressons le décor:

– 2 parents divorcés, faussement pas exigeants mais qui vont vous envoyer un fion si votre cadeau ne ressemble à rien

– 2 grands-frères mariés avec deux enfants chacun, mignons comme tout du reste

– 2 grands-mères ultra généreuses qu’il faut remercier même si “non mais t’es fou enfin il ne fallait pas”

– 1 filleule aimante et aimée, adorable mais que vous n’avez jamais le temps de voir. Manque affectif qu’on se sent obligé de combler par un cadeau à une blinde.

– 1 cousin qui vous fait un cadeau chaque année, qu’il convient donc de gâter…

– 1 relevé de compte n’ayant plus vu un score positif depuis 1985

– 1 meuf qui n’aime soit disant pas les cadeaux, mais ce serait con de faire cul tourné tout le mois de janvier

– 1 dîner de Noël entre potes avec le fameux cadeau à moins de 20€ pour une personne pas encore tirée au sort

– 3H pour tout boucler.

Vous vous reconnaissez dans le profil ou pas ? moi oui !

Qu’on se le dise, si vous cherchiez dans ce post des conseils, le petit plus qui va vous permettre d’être la Merry Christmas star 2013, encore plus brillant que l’étoile en haut du sapin, éteignez l’ordi et cours y vite à Monoprix. Je suis la chèvre des cadeaux, le bonheur des vendeurs de boutiques de déco commissionnés, capable d’acheter un jeux de sets de table couleur parme et un cendrier qui s’allume dans le noir.

Vous avez quand même fait l’effort de me lire jusqu’ici et je ne suis pas ingrat. Si je ne sais pas quoi acheter, je sais en revanche ce qu’il ne faut pas acheter.

Evitez déjà les tasses Pantone, verres à vin et tire-bouchons “dessinés par la Nasa”. Honnêtement, si on a besoin de ce genre d’articles on va les acheter, ou mieux, on refait sa pendaison de crémaillère. Pour votre mère, pas besoin de lui offrir la 8ème bougie Nuxe ou Baobab en 8 ans. Votre sens de la créativité va être remis en question et son placard ne fermera plus. Votre père aime le vin ? Tant mieux, il connaît très certainement une bonne adresse pour en acheter. L’idée de génie du cadeau commun avec vos frères n’est pas mal non plus, si votre grand-mère manque de rangements dans sa maison, un vélo d’appartement sera le présent idéal. Si vous ne la voyez pas assez, l’iPad vous promet de belles soirées chez elle au mois de janvier pour lui expliquer comment ça s’allume.

Me concernant j’opte régulièrement pour les livres de table basse, ceux que l’on expose pour faire croire qu’on s’intéresse à l’architecture et à l’art mais que l’on ouvre jamais.

Bon an, mal an (ça s’écrit comme ça ?), vos cadeaux seront emballés et pesés sous le sapin, votre banquier vous appellera le 26 à 9H pour vous conter un chant de Noël dans lequel le petit Jésus est un huissier de justice venant vous vider la crèche mais votre estomac sera plein comme une cantine. On se console comme on peut.

Vous aurez taillé le bout de gras avec votre oncle qui vous demandera si votre boulot se passe bien, envoyé chier quatre fois votre petite cousine qui voudra absolument jouer à sa Nintendo DS avec vous et soupiré quand votre grand-mère vous aura enchaîné le fameux tiercé gagnant “tiens toi droit, t’aurai pu te raser, fais attention tu bois trop de champagne”.

Oui mais finalement, Noël c’est quand même la fête.

Le portrait que je dresse des fêtes de famille est sans doute un peu noir, ne se concentrant que sur le côté corvée. Et pourtant… il y’a sûrement un point commun à tous les terriens chrétiens et/ou fêtant Noël: nous sommes tous nostalgiques de notre enfance.

J’ai d’ailleurs pu tester ce sentiment cette semaine grâce à un statut Facebook qui rappelait la joie d’un enfant de 10 ans, ayant dormi avec tous ses cousins en attendant impatiemment de pouvoir courir jusqu’au sapin pour découvrir ses joujoux. Chacun a pu parler de ses anecdotes et évoquer sa nostalgie de l’insouciance. Moi quand je pense à Noël, j’essaye de me rappeler de la joie qui était la mienne le dernier vendredi avant les vacances à l’école primaire, sortant de classe pour rejoindre ma maman qui m’attendait devant le grand sapin tout illuminé de la place de la République à Vienne. Quand on est enfant c’est ça Noël, le bonheur de voir toute sa famille, de pouvoir se coucher tard, de regarder plein de dessins animés avec ses frères et ses cousins emmitouflés dans un plaid et de jouer avec tous nos cadeaux.

Alors même si aujourd’hui ça a changé, que le chèque de mamie, aussi gros soit-il, ne remplacera jamais un Action-Man supermegadestructor, n’ayons pas peur de retomber en enfance, d’écouter des chants de noël et de regarder Maman j’ai raté l’avion l’après-midi du 24.

Nous vivons dans un monde qui va à 100 à l’heure et où le virtuel prend le pas sur le réel. Mettons donc à profit cette trêve pour profiter des gens qu’on aime et penser à ceux qui ne sont plus là, pour se recentrer un peu sur ce qui est important, et pour prendre le temps d’être heureux.

Joyeux Noël à tous, grands enfants que nous sommes !

P.S: la photo date de noël 1989, dans les bras de mon grand-père à qui je pense très fort.

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