TGIF – THANKS GOD IT’S FRIDAY | 07 Mars 2014

by • Mar 07, 2014 • T.G.I.F.Comments (0)2819

Mes bien chers frères, mes bien chères soeurs,

Nous voici vendredi, presque en week-end, le soleil qui tape à la fenêtre du burelingue et qui semble vous dire “tire toi, reste pas là, t’es blanc comme une merde de laitier donc file te faire un peu bronzer pour être le plus beau sur le dance-floor ce week-end”.

Et bah moi je l’écoute le soleil, et cet après-midi je me tire m’aérer à la campagne. Pas de raison que ce soit toujours les mêmes qui rigolent et qui s’amusent. Enfin cet après-midi… demain après-midi, soyons honnête je ne me lève pas à 6H du matin le vendredi pour écrire cette chronique que j’ai la prétention de croire amusante, je la ponds le jeudi, à exactement 17H38 aujourd’hui.

Après ce paragraphe célébrant la joie, le bonne humeur et implicitement le retour du Printemps, je me dois tout de même de présenter mes excuses aux non concernés. Google Analytics nous montre que ce webzine est non seulement populaire dans notre bonne vieille Gaule, mais que nous sommes également suivis à travers le monde: Suisse, Irlande, Italie, Espagne, mais aussi Australie, Nouvelle-Zélande, Chine, Inde, Etats-Unis, Canada, Russie et Norvège ! Nous avons eu des connexions depuis d’autres pays mais à vrai dire on s’en tamponne un peu dans le texte qui nous occupe. Bref, pour nos lecteurs de Scandinavie, Russie ou Canada, prenez votre mal en patience les gars, regarder la neige tomber c’est cool aussi !

Après une intro aussi longue, vous êtes en droit d’attendre un texte frisant le génie littéraire et la désopilance humoristique. Pas de bol, cette intro n’était autre que du remplissage !!

Allez on se lance. Un sujet rassembleur et en même temps clivant: la cuite de midi.

La semaine dernière, j’abordais le thème des études et des directeurs pédagogiques des écoles. J’ai eu le malheur de déjeuner avec l’un d’eux vendredi dernier dans un coin réputé dangereux: les halles de Lyon. Je dois bien reconnaître que ce déjeuner inspire en grande partie le TGIF de cette semaine…

Etudiants, se rouster pendant le déjeuner représentait un passe-temps plaisant puisqu’il nous permettait de passer pour les rebelles, les populaires, bringueurs et matures. Il faut aussi admettre que l’après-midi passait bien plus vite… et surtout que c’est absolument pas mature !

Aujourd’hui, jeunes cadres dynamiques (chacun ajoutera le qualificatif de son choix), la pause déjeuner est souvent un bon moyen de prospecter, de déjeuner avec un client… en clair de joindre l’utile à l’agréable, renforcer sa relation clientèle tout en arsouillant un peu aux frais de la boite.

La semaine dernière n’a pas démenti cette théorie, c’est très généralement le déjeuner du vendredi, coincé entre la semaine et le week-end, que cette histoire de cuite au déjeuner est la plus vraie.

Généralement, ça commence comme ça, de manière très innocente. Je vous fais le dialogue:

“j’ai eu une semaine de malade, je suis éclaté ! En plus j’ai allumé un peu hier soir”

“On va prendre un pot de rouge histoire de remettre le facteur sur le vélo !”

“Justement pas malheureux, j’ai 1 milliard de trucs à torcher cet aprem si je veux passer le week-end peinard sans ouvrir l’ordinateur. Faut pas que je reparte d’ici plein cadre !”

“Mais pas plein cadre !! Juste un petit godet pour faire glisser la barbac… donc si je commande un peu de pinard tu m’accompagnes pas ?”

“Si, si, mais juste un pot alors, je sais comment ça va finir cette histoire sinon”.

Vous venez donc de signer votre arrêt de mort. A partir du mercredi soir, vous commencez à humer le doux parfum du week-end, des embruns, du houblon et de la vigne. C’est à dire que si le lundi vous êtes encore tout à fait capable de vous limiter à un petit verre de rouge pour être courtois, en deuxième moitié de semaine c’est terminé. Reprenons le dialogue entre les deux futurs bourrés:

“Bon bah finalement on aura torché le pot avant d’être servi, on va quand même bien en recommander un pour accompagner l’entrecôte non ?”

“Oh non tu fais chier !!”

“Bah quoi ?! c’est quand même pas de ma faute si le service est lent…”

L’entrecôte avalée, le coup de barre arrivé en pleine tronche, vous aurez de toutes façons passé le cap fatidique et plus rien ne sera comme avant en ce vendredi après-midi qui n’avait rien demandé à personne. Une clope en attendant le fromage, un autre pot parce que le rouge accompagne bien le St Marcellin, un café et un Get parce que “ah bah toujours un Get après un gueuleton pareil, ça évite de sentir la vinasse et ça donne un coup de fouet”. Et mon cul, c’est du poulet !

Il est 14H45, vous allumez une clope en remettant votre écharpe devant la porte du restaurant désormais vide dans lequel vous venez de passer 2H30, vos yeux sont endoloris par la lumière du jour mais il vous reste encore un peu d’excitation post beuverie qui vous convainc que vous finirez votre taf hebdomadaire en deux temps trois mouvements. Oui mais voilà…

15H10, vous êtes enfin assis à votre bureau derrière votre ordinateur. Votre bide fait plus de bruit que le cri d’une jeune pucelle à un concert des One Direction, vous puez clairement l’alcool, l’échalote et le vin rouge vous laissent un goût immonde dans la bouche et vous rêver d’une seule chose: vous foutre à l’horizontal et ronquer une heure.

Après avoir fait 1/2H de Facebook, 10 minutes sur L’Equipe.fr et 3 Candy Crush, vous aurez enfin fait le deuil de cet après-midi et attendrez sagement 18H pour pouvoir sortir et entamer le week-end.

Oui mais franchement, sortir du bureau un vendredi à 18H sans aller boire l’apéro, c’est un peu ballot non ?

Excellent week-end à tous !!

 

 

 

 

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