TGIF – Thank God It’s Friday | Sortez couverts

TGIF – Thank God It’s Friday | Sortez couverts

by • Jan 16, 2015 • T.G.I.F.Comments (0)4429

Salut les effrontés.

Nous revoici revenus à la vie, un peu plus d’une semaine après l’horreur qu’à vécu notre beau pays. Unité nationale, marche républicaine, slogans patriotes, forces de l’ordre ovationnées à leur passage… même François Hollande a gagné des points dans les sondages d’opinion. Comme quoi le bon vieil adage “Une bonne guerre nous fera du bien” n’est ni ringard ni complètement faux.

Note de la rédaction: il serait peut être de bon ton que nos yeux se tournent aussi un petit peu vers le Nigéria. Il semblerait que ce ne soit pas saga africa là-bas et que Boko Haram ait poussé un peu trop loin le concept du bizutage.

Bref, le billet de la semaine dernière n’était pas spécialement à se taper le cul par terre de rire, et ce n’était d’ailleurs pas le but, mais a presque battu le record de vues depuis le lancement de ce site. Nous aussi avons bénéficié malgré nous de l’actualité pour faire des records d’audience.

Maintenant si vous le voulez bien j’aimerai reprendre le cours normal de nos existences respectives.

Nous sommes jeudi, enfin je suis jeudi en fait, la fin de l’après-midi approche, on aimerait bien se tirer du bureau pas trop trop tard histoire d’aller négocier une bière ou deux au bistro du coin, et il s’agirait tout de même d’écrire ce TGIF afin de vous régaler dès 9H en arrivant au bureau. Parenthèse à ce propos, pour ceux qui me disent “Il est publié le TGIF d’aujourd’hui ?”. Pas de souci, tous les vendredis à 9H tapantes heure Apple.

Les plus grandes stars du rock ayant composé leurs meilleurs morceaux sous cocaïne, j’ai décidé de boire 9 cafés depuis ce matin, produit de substitution, et je suis absolument sur excité. Envie de pisser toutes les 20 secondes, crise de tachycardie, mains n’arrivant pas à taper un mot sur mon clavier sans faire 3 fautes de frappe, voilà tout ce que j’ai gagné. Et puis j’ai beau chercher, pas un seul putain de sujet susceptible d’être traité en ces lieux ne me vient à l’esprit !

J’ai pourtant attaqué à midi avec mon cousin:

Putain je dois écrire mon TGIF cet aprem. Au bout du 60ème épisode je commence salement à sécher question inspiration. Une idée ?

– Dans le doute parle de moi. Je suis un sujet très intéressant.

N’ayant pas envie de lui faire cet honneur, j’ai pris mon plus bel air libidineux, mis une claque sur les miches de ma stagiaire, l’ai convoqué immédiatement dans mon bureau où je l’attendais à moitié nu sur mon fauteuil “impérator” et lui ai posé la même question d’une voix suave tout en me caressant le téton gauche:

” Dites moi Louise, je dois écrire un article sur un webzine pour hommes très très virils, vous avez une idée ?”

M’ayant menacé de porter plainte pour harcèlement sexuel et exhibitionnisme, j’ai finalement appliqué la méthode classique: une bière, la traviata, tour du pâté de maison dans l’espoir d’assister à un fait divers suffisamment intéressant pour être relaté. Rien, même pas un clébard ayant chié sur le trottoir ou une vieille se faisant arracher son sac.

Et comme dans toutes les belles histoires, le doute laisse place à la certitude. C’est de mon coloc que le salut est finalement arrivé.

Partageant le même appartement, nos joies, nos peines et de temps en temps nos dîners, notre intimité est bien évidemment importante, peut être un peu trop.

“Pour info, les capotes ne partent pas toujours avec la chasse d’eau. La prochaine fois je te recommande vivement de vérifier, ça évitera les mauvaises surprises.” Voici le SMS un poil cinglant que j’ai reçu à son retour du service de midi.

Etonné que cet objet bête et inesthétique ai pu résister au déferlement des flots sur sa face, je me suis fendu d’une lettre d’excuse pour avoir troublé sa quiétude. Faut bien admettre que la vision d’une capote usagée n’est pas forcément très ragoutant pour qui ne s’y attend pas.

En fait les capotes sont un peu comme les chaussures de ski. On est excité à l’idée des les mettre, on galère pour les ajuster, on est mal dedans et finalement on n’est pas mécontent quand on l’enlève même si on s’est bien amusé.

Attention les copains, le SIDA est une maladie mortelle incurable qui n’a ni vaccin ni soins efficaces. On ne badine pas avec la santé et le préservatif est une obligation pour quiconque souhaite emmener popole au cirque avec une petite copine de passage. Néanmoins, il faut bien admettre que ça engendre des scènes assez ridicules et tranchant radicalement avec le glamour qu’on souhaite donner à la situation.

Ca commence dès l’achat de la fameuse boite de 12. Bien que je recommande vivement le distributeur dans les chiottes d’une boite de nuit, permettant souvent de faire ça dans le feutré, il est souvent plus probable que cet achat s’effectue au supermarché ou sur le distributeur d’une pharmacie.

Bizarrement, alors qu’à priori tout le monde a déjà mis une capote dans sa vie, on a toujours un peu honte de balancer sa boite de Durex sur le tapis de la caissière devant tout le monde. Surtout dans mon cas où le coffret “premières sensations” laisse deviner à l’assistance une taille assez modeste de l’organe pénien. Il est toutefois toujours drôle de se trouver dans la queue derrière quelqu’un qui achète une boite de capotes au supermarché. Si généralement les mecs posent ça entre deux bouteilles de coca histoire de passer potentiellement à travers, les filles ont carrément des stratégies de contre espionnage. Remarquez, j’ai beau avoir 28 piges, voir une fille mignonne poser une boite de capotes sur le tapis de la caisse me laisse toujours imaginer des choses peu avouables.

Le distributeur de la pharmacie du coin peut devenir rapidement un lieu de rencontres fort sympathique. Bien qu’évidemment on choisisse par discrétion le distributeur situé dans la petite rue où jamais personne ne passe, le jour où vous y’allez pour choper une boite de capotes il y’a systématiquement un groupe de 10 filles qui passent pile lorsque vous foutez la pièce dans la fente. Un peu comme quand vous voulez pisser contre un mur. Une fois, alors que je récupérais ma petite boite tombée dans le bas du distributeur, j’ai même eu droit à un chaleureux “amuse toi bien mon vieux, je te souhaite bonne chance !”. Cette solidarité masculine envers l’homme qui s’en va faire sprinter l’unijambiste a quelque chose qui m’émeut.

Pourtant, une fois le bout de latex acheté, c’est là que les emmerdes commencent. Je vous passe les joies des préliminaires, chacun fait ce qu’il veut dans son plumard du moment que ça reste dans un cadre légal. Il y’a bien un moment où vous en aurez marre de tourner autour du pot, sans mauvais jeu de mot, et d’embrayer sur une activité plus sérieuse.

Alors que vous serez chaud comme une baraque à frites, il faudra bien interrompre les réjouissances pour mettre la casquette sur le jockey. Si certains te font ça en un claquement de doigt, j’ai pour ma part toujours mis 4 plombes à enfiler le petit chapeau. Conseil de l’effronté, pensez à ouvrir la boite avant de vous lancer dans la chevauchée fantastique. Un peu comme les paquets de jambon “ouverture facile”, il me faut toujours une bonne dizaine de minutes pour ouvrir la boite à merdier.

Pour rester viril, vous ouvrirez le petit sachet avec les dents et jetterez ce qu’il en reste de l’autre côté de la piaule, avec un regard style “ma petite chérie, je crois que t’as pas compris à qui t’avais à faire.”

C’est sans compter sur cette putain de capote.

Je me souviens des cours d’éducation sexuelle ou notre prof de bio, dans mes souvenirs une rousse à la poitrine opulente qui excitait tous les puceaux trustant le fond de la classe au milieu desquels je trônais, où nous avions eu droit à une petite leçon d’ajustage de capote.

Nous la contemplions dans un silence de cathédrale pendant qu’elle ouvrait le sachet de préservatif, qu’elle tenait le “réservoir” du bout de ses deux doigts aux ongles vernis en rouge, et qu’elle fixait le bazar sur une espèce de gros tube à essai.

“Vous savez que le préservatif est le meilleur moyen connu pour lutter contre le VIH ! Pour une meilleure protection, vous devez le mettre comme ceci”. 

Nous buvions ses paroles et nous imaginions du haut de nos 14 ans en train de dérouler ça avec un seul doigt, en moins d’une seconde, pendant qu’au même moment notre partenaire nous susurrerait dans l’oreille “j’ai envie de toi” avant de nous supplier “viens tout de suite mon amour”.

13 ans après, après tout de même quelques folles nuits de luxure dans des chambres pas toujours bien saines, ce moment est toujours un instant d’angoisse absolue.

Après quelques préliminaires effectués à la discrétion et au talent de chacun, viendra donc le moment de passer aux choses sérieuses et donc de mettre sur le bout de votre éminence ce bouclier en latex aux parfums de fruits chimiques. Voulant gérer l’histoire du début à la fin, c’est maintenant qu’il faut enjamber notre bonne amie afin de se saisir de la capote généralement restée sur la table de nuit, ôter le petit sachet et la mettre.

A genoux, tachant tant bien que mal de faire ça le plus efficacement possible – s’agirait pas que la copine se refroidisse – ma première angoisse va être de m’assurer de bien mettre le K-Way dans le bon sens.

Mes enfants j’attire votre attention sur l’intérêt de mettre la capote dans le bon sens: on a vite fait de faire tomber le cavalier du cheval si  jamais il est mal installé. Et alors là mes amis, de grandes déconvenues s’offrent à vous: maladies vénériennes, copines enceintes et surtout un petit objet à aller récupérer…

Bon et puis évidemment il s’agira de se distinguer de manière positive. On ne va pas se mentir, une bite n’a pas vocation à se faire des allers/retours complètement oppressée dans un bout de plastique. Quiconque l’a déjà fait sans sera d’accord pour dire que c’est quand même largement mieux à balles réelles.

Et puis viendra le moment, plus ou moins rapproché du début selon les compétences de chacun, où le préservatif prendra tout son sens. Sans déconner, imaginez le plus beau mec du monde, torse musclé et huilé par la sueur de l’acte, embrassant sa promise avant de se retirer, avec ce bout de latex au bout du bordel. J’ai beau réfléchir j’arrive pas à voir sensation plus ridicule…

Même si on a honte quand on en achète, que souvent on galère pour les mettre, que c’est pas forcément très agréable et qu’on l’air con avec un vieille capote usagée au bout du gland, n’oubliez pas que chaque jour des milliers de personnes sont contaminées par cet affreux virus et que le préservatif est obligatoire !!!

Amusez-vous bien ce week end les copains, et si jamais vous avez la chance de ne pas dormir seuls, sortez et entrez couverts…

TGIF !!!!

 

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