TGIF – THANKS GOD IT’S FRIDAY | 17 octobre 2014

by • Oct 17, 2014 • T.G.I.F.Comments (0)3268

Salut les loulous,

Je ne peux pas blairer cette expression que j’entends pourtant à longueur de journée depuis quelques mois. Je ne suis pas un loulou, encore moins pour mes potes.

Déjà vendredi. Ce parfum de week-end qui flatte nos narines et assèche notre glotte, de fait assoiffée du sang de la terre et de quelques spiritueux nordiques ! Me concernant ça commence mal, j’écris ces quelques lignes hebdomadaires dans l’espoir hélas déçu de vous distraire en écoutant “j’ai demandé à la lune” d’Indochine. Il y’a des musiques qui vous rappellent au bout de 3 notes des époques de votre vie. Concernant Indochine, elle me rappelle une jeune fille brune qui vivait Place Sathonay dans le 1er arrondissement de Lyon, avec laquelle j’entretenais une relation platonique mais avec échanges de pelles, et surtout de SMS, à l’approche de la désastreuse coupe du monde de football 2002. J’avais 15 ans, un jean Diesel troué, une paire de Puma Sparco noires et jaunes, un T-shirt Diesel bleu et une espèce de blouson Replay absolument dégueulasse avec une bande en cuir sur les manches.

Bref, on n’en a fondamentalement rien à branler et vous allez encore penser que je suis déjà un vieux con, nostalgique du temps passé et anxieux du temps qui passe.

Nous disons donc, en week-end !

Je ne sais pas vous mais personnellement j’en ai un peu ras la caisse de faire toujours le même schéma:

Jeudi: Apéro sympa, parfois déviant, enfin quoi qu’il en soit vous agissez en mode cérémonie d’ouverture histoire de s’assurer un état de quasi léthargie au burelingue le vendredi matin. Ne mentez pas, vous êtes une grosse moitié à me lire  encore grammés, et sachez que je vous approuve.

Vendredi: On remet ça, on se retrouve je ne sais où, pour un anniversaire, une crémaillère, on fête un nouveau job ou même mieux, un enfant à naître, mais dans tous les cas après se l’être mise correctement on se retrouve tous dans le même bar des Brotteaux dans lequel on se tord jusqu’à un retour héroïque direction le paddock.

Samedi: Le réveil pique. On se dit qu’on a vraiment abusé, qu’on n’a plus l’âge, que promis plus jamais, mais qu’on a quand même bien rigolé, et que de toutes façons ce soir c’est l’anniversaire de machin et qu’il va bien falloir remettre le bleu de chauffe. On arrive finalement à fumer la première clope de la journée sans risquer un accident de caleçon vers 21H, on remet le facteur sur le vélo, on file au resto, et après avoir juré pendant tout le dîner que ce soir c’est addition, une claque sur les couilles et au lit, on se fait évidemment traquenarder à l’heure du digestif et on termine encore plus mal que la veille.

Après avoir passé le dimanche sur le canapé à vous sentir moche, con et gros, alternant Facebook, Jacquie et Michel et le foot anglais sur Canal Plus, vous irez vous coucher après l’équipe du dimanche en sachant pertinemment que le lundi vous allez en chier comme un Russe toute la journée.

Nous ne sommes pas vieux mais nous n’avons quand même plus 20 ans.

Bref, comme je suis fatigué de ces week-ends qui passent plus vite qu’une levrette pour un précoce, j’ai décidé dorénavant de me mettre au vert. Terminées les guerres mondiales pendant trois jours, on a trop vu de collègues qui se sont gâtés la santé aux anis. Fut un temps où je comptais orienter mes soirées vers le dîner de couples. Quelques revirements de situation ont fait que l’idée est abandonnée pour quelques temps et que, au contraire, je comptais bien partir en chasse, couteau entre les dents et remorque accrochée à la boule pour traîner les bêtes mortes jusqu’au lieu de dépeçage.

Après quelques soirées de ce goût là et des réveils finalement encore plus compliqués que prévu, j’ai décide de réorienter ma stratégie vers le tourisme vert. D’autant qu’avec Tinder ou Adopteunmec.com, on n’est même plus obligé de se mettre du sent bon et d’aller au bistro pour rencontrer une donzelle prête à baisser culotte. D’autant qu’on a quand même de grosses chances que la nana nous explique qu’elle doit ramener sa copine mais que si, si, on se rappelle demain. Ou qu’elle a grave envie d’aller en after après “mais viens avec nous ça va être trop bien”, ou encore de se prendre un truc du genre “non mais de toutes façons même si on rentre ensemble il se passera que dalle je te garantie”. 

Fut un temps où je réussissais quand même mon coup  grâce au classique mais à l’époque efficace”Mais sache que j’ai pas du tout envie de faire quoi que ce soit, juste envie de dormir avec toi, tranquillement, et demain on fait un brunch.” Il faut croire que la nouvelle génération est moins naïve que la nôtre, parce que ce genre de fourberies qui amenait évidemment à une partie de cul légendaire ne marche plus. Un ami m’a raconté une anecdote l’autre jour qui me semble assez bien trouvée, si tant est de ne pas être trop raide en fin de soirée pour la sortir sans bafouiller. “écoute, on est des adultes, on sait tous les deux qu’on a envie de terminer cette soirée ensemble, donc on va pas se mentir et rester 2h dans le froid à négocier”. Le résultat fut tout à fait remarquable, je compte d’ailleurs bien le breveter prochainement après crash-test.

Bref, nous disons donc que comme nous n’avions plus forcément besoin d’arriver en boite de nuit, de s’accouder au bar, de porter ses couilles pour aborder une fille et lui payer des canons sans aucune garantie de résultat, et que dans le même temps nos gueules de bois sont de plus en plus insupportables, j’ai décidé de me mettre au vert le week-end. Nous vivons dans un pays dont la campagne est absolument ravissante, autant en profiter !

C’est donc fort de ce constat que depuis quelques week-ends, je m’efforce de quitter la ville et ses spotlights, ses bistros et ses tentations, pour m’orienter davantage vers un tourisme nature et randonnées pédestres au coeur de ces sentiers oranges en cette saison.

De fait, le vendredi soir, prenez votre petite auto ou le train pour vous rendre dans un charmant coin de verdure de notre countryside. Les Parisiens opteront pour la Normandie ou le Perche, les Lyonnais pour le Beaujolais, le Bugey ou même l’Ardèche, tandis que les autres feront bien comme ils voudront, je bosse pas au Ministère du Tourisme. Si le vendredi soir sera effectivement consacré à la descente active de toutes les bouteilles de bon-papa, le réveil du samedi sera un enchantement. Ouvrez votre fenêtre sur le jardin et respirez pleinement l’humidité de la terre nourricière. Après un petit-déjeuner bien copieux grâce au bon pain du boulanger du village, sortez marcher en forêt ou dans les chemins qui bordent les pâtures, discutez de la vie, faites le point sur vos affaires, votre avenir ou pourquoi pas votre couple, remplissez vos poumons d’air pur et surtout ne pensez pas à cette ville polluée et si mal fréquentée le samedi après-midi.

Envoyez donc les gonzesses dans les commerces du coin pour y trouver de quoi faire un bon dîner du terroir le soir même, tandis-que vous irez, entre hommes, choisir du bon vin afin tout de même de se taquiner le palais.

Si vous avez un pote qui possède une maison de famille dans une campagne pas trop trop loin de votre lieu de vie, la tâche sera évidemment plus facile que s’il vous faut louer une cambuse pour le week-end. N’empêche, ça doit pas être bien cher à plusieurs et quel plaisir de se retrouver tous ensemble autour d’un bon feu de cheminée, un verre de whisky tourbé main droite et la main gauche qui sélectionne quel saucisson sera coupé pour patienter jusqu’au dîner.

L’automne et l’hiver sont des saisons propices à ce genre de plaisir, alors profitez-en bien !

TGIF les canards, excellent week-end !

2,617 total views, 1 views today

Related Posts