Shabbat Shalom !
C’est aujourd’hui depuis Paname pour les jeunes, Pantruche pour les fans de Michel Audiard, Lutèce pour les plus vieux ou encore Paris pour le reste du monde que je vous ponds ces quelques lignes. Même depuis « Pairisse » pour les braves touristes ricains !
Ce n’est pas que la perspective de me taper le RER ou la ligne 1 me réjouisse, mais qu’est ce que vous voulez, il faut bien vivre… Comme dit Jean-Claude Convenant : « un client c’est comme une jolie dame, faut la rincer de temps en temps ». Cher Olivier, je viens donc te mettre un petit coup de poliche.
J’en avais déjà parlé lors de mon départ pour le Cap-Ferret, avec l’anecdote de la vieille conne dans l’avion, mais je suis définitivement un sinistré des transports en commun.
Pour me rendre à Montpellier début septembre, j’avais déjà eu 1H30 de retard pour un trajet de.. 1H30. « Incident voyageurs » qu’ils ont dit. Pour les non initiés, c’est le terme pudique de «un connard de dépressif a voulu en finir mais a quand même pris soin de faire chier 400 personnes une dernière fois, histoire de partir avec panache. ». Enfin, la semaine dernière, sur un trajet heureusement rapdie, j’ai eu droit à la petite conne racailleuse qui se croit belle avec son gros cul sous son survet blanc et sa musique de merde.
Je me permets là de faire une petite partenthèse pas bien longue. A quel moment de sa vie une meuf peut se croire bonne avec un cul format station Vélib (oui je suis à Paris cette semaine je vous l’ai déjà dit), un survet par dessus, une paire de TN qui me rappelle mes potes à l’époque du collège, des cheveux gras attachés format chignon de concierge, une musique inaudible sur un téléphonne bas de gamme et une mastication de chewing-gum qui a le mérite de nous rappeler son côté bovin. Alors à toi, la petite pute vilaine et vulgaire qui écoute sa musique sans écouteurs pour faire chier le monde, à toi la jeune rebelle de la banlieue de Clermont-Ferrand, je te pisse sur ton gros cul en zigzague et je me battrai pour que tu crèves malade et seule.
Du reste, 4 secondes après lui avoir demandé de couper sa musique ou de l’écouter depuis les chiottes, tout le wagon s’est également senti solidaire et m’a dit « vous ne l’auriez pas fait je me levais ». Ouais c’est ça Raymond, tu préfères pester en lisant le Figaro que de porter tes couilles 3 minutes pour engueuler une gamine de 15 ans.
Bref, laissons cette pauvre fille dans sa merde et revenons en à nos moutons. Donc cette fois-ci, lors de ce TGV numéro 6610 départ 11H34 de Lyon Part-Dieu, ça commençait déjà pas bien d’entrée de jeu. Comme de par hasard, alors que tous les wagons semblaient accueillir des personnes moralement normales et de quasi bonne compagnie, j’ai eu droit à la compagnie physique, orale et odorante d’un jeune chti (j’ai réussi à lire sur son billet qu’il allait jusqu’à Lens TGV).
N’ayant rien contre les chtis, bien au contraire, et n’étant pas suffisement snob pour refuser la compagnie d’un homme sous pretexte qu’il porte un pantalon de suvêtement à pression, que je refusais de porter moi-même en CM1, c’est avec entrain et bonne humeur que j’ai posé mon séan aux côtés du sien.
Mon moral de winner a rapidement volé en éclat, en fait dès la 2ème seconde, lorsque j’ai compris que j’avais hérité du débile profond de la bande, qui avait vraisemblablement chié dans sa couche et assurément pas pris de douche depuis son bain du 15 août sur la plage de Berck.
Après s’être assuré 4 fois en moins de 100 secondes qu’il était bien installé à la place numéro 85, voiture 8, à destination de Paris gare de Lyon, du genre « c’est bin le TGV pour paris gare lyon ? » avec un accent encore plus prononcé que celui du fameux roi du tunning du reportage de striptease « Les routiers, c’est des pilotes en voiture » nous avons pu quitter la voie A pour rejoindre Paris, sa tour, ses merdes de chien, ses lignes de bus et ses filles qui sont définitivement les plus belles du monde.
Ayant déjà un petit creux et préférant le confort inexistant des tabourets du wagon-bar à l’odeur putride de mon voisin nordiste, je me rendis a l’espace restaurant du TGV afin de faire 1/2H de queue, de casser mon PEL pour m’offrir un sandwich sans goût et épais comme un cancéreux en soins palliatifs.
Mais là patatra, heureux de partir pour les sunlights des nuits parisiennes, enthousiaste à l’idée de me projeter vers la plus belle ville du monde à 400 kilomètres à l’heure grâce au génie industriel français, voilà que le TGV numéro 6610 s’arrête en pleine voie. « Mesdames, Messieurs, notre train est arrêté en pleine voie. Pour votre sécurité merci de ne pas ouvrir les portes ». J’ai tenté de savoir si j’avais hérité des fameux aiguilleurs qui se sont fait virer parce qu’ils s’étaient torchés la gueule au punch pendant le boulot, ce qui aurait éventuellement pu expliquer pourquoi on était encore une fois à la bourre. Arrivés finalement avec presque une heure de retard, je me dis qu’après tout les parisiennes attendront !
Comme pour souhaiter la bienvenue aux touristes du monde entier, accueillant les voyageurs dans la capitale du glamour, de l’élégance et de la mode, en pleine fashion-week qui plus est, des agents SNCF aux cheveux gras et habillés de gilets grisaillants nous attendaient à la sortie du cercueil roulant. « Votre train ayant accusé un retard supérieur à 30 minutes, remplissez ce document pour demander une compensation financière ». Devant une telle aubaine de pouvoir faire de la marge sur le cul de la SNCF, le client ayant payé le billet, je me suis immédiatement procuré le précieux sésame et suis parti presque sourire aux lèvres en direction de la ligne 14, m’exclamant même dans un élan d’euphorie vite calmé « A nous deux Paris !! ».
Arrivé dans les somptueux bureaux de la rue de Téhéran de mon client, j’ai immédiatement demandé le code Wifi afin dé déposer ma réclamation dans les meilleurs délais. Réponse:
Date du voyage : 23/09/2014
Lille, le 25 septembre 2014
Monsieur,
A la suite du retard subi au cours de votre voyage, vous nous avez adressé votre billet pour demander une compensation financière.
Avant toute chose, je souhaite vous faire part des regrets de SNCF pour ce retard et les désagréments qu’il a pu vous causer.
Après analyse de votre dossier, je ne peux cependant répondre de manière positive à votre attente.
La Responsable du Service Garantie Ponctualité de Lille
Severine CAUDERAN »
La SNCF a donc poussé le vice de la relation clients jusqu’à payer des mecs pour nous accueillir à la sortie des trains en retard qui viennent nous distribuer des papiers inutiles nous donnant droit à des réductions qui n’existent pas.
Comme j’aime citer les grands auteurs, le sieur Olivier, toujours le même, eut une reflexion intelligente: « Voici un bel exemple de gestion de la frustration spontanée d’un voyageur qui pourrait en venir aux mains ».
De mon coté, j’ai plutôt en tête la phrase de Jean-Marie Bigard « Quand on sait qu’on va se faire enculer, on a tendance à être méfiant. Là, on pense avoir affaire à un gentil, du coup t’es détendu. Le résultat est que ça rentre beaucoup plus profond. »
Ce sera sur cette phrase pleine de poésie que je vous laisse à votre week-end. TGIF mes enfants, vous me manquez déjà.
P.S: je dédie ce TGIF au célèbre architecte lyonnais Eric B, exilé à Paris, et à sa délicieuse compagne Caroline D, qui m’ont permis de ne pas coucher sous le pont Alexandre III jeudi soir.
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