TGIF – THANK GOD IT’S FRIDAY | TGIF !

by • Jul 08, 2016 • T.G.I.F.Comments (0)9616

Salut les coquins,

Qu’on se le dise tout de suite pour dissiper les malentendus, il est 17H48 en ce jeudi 7 juillet au moment où je commence à écrire mes quelques lignes hebdomadaires.

Je ne dis pas ça pour raconter ma vie ni pour troubler la magie du direct, mais un évènement majeur va se glisser entre la rédaction de ce torchon et le moment où vous serez en train de le lire: la demi-finale de l’Euro 2016 entre nos fiers Gaulois et ces saloperies de schpountz.

Je me suis d’abord dit que, par honnêteté et conscience professionnelle, j’allais rédiger mon machin après le match histoire d’être de la même humeur que vous en ce moment.

Mais, à la réflexion, si nous sommes qualifiés pour la finale, il est fort à parier que je sois actuellement au fond de mon plumard encore tout habillé, un coq tatoué sur le cul et l’inscription “j’aime la chatte et le pâté” gravée sur le front. Bref, que je me sois mis une avoine de chasseur alpin, que j’ai dansé le rock avec un marchand de roses pakistanais, que j’ai fait croire à une supportrice portugaise que j’étais la fils de Linda de Souza, que j’ai chanté 9 fois “Seven Nation Army” des White Stripes en renversant la moitié de ma pinte à chaque fois que je gueulais “pa, papa, papa, pa, pa”, et que je sois rentré en me convaincant, en vain, que j’allais me réveiller à 7H pour écrire mon TGIF.

A contrario, si on a perdu, mon sens de l’humour s’en verra grandement diminué. Aucun racisme dans mes propos, mais on en a quand même plein le cul de ces vils teutons, perfides et sanguinaires, qui auraient encore une fois traversé le Rhin pour saloper notre sol natal et faire triompher ses cohortes de blondinets peignés comme dans les séries des années 80.

Et du coup je suis bien emmerdé, parce que je ne peux pas vraiment savoir dans quel état vous êtes en ce beau vendredi de juillet. Joyeux mais en gueule de bois ou déçus mais reposés ? Dieu seul le sait, et il a bien de la chance.

De fait, j’avais pensé à écrire deux TGIF. L’un, plein de triomphalisme, de chauvinisme proche racisme, de lieux communs pourraves, qui se serait certainement terminé sur une conclusion à chier du style “Et maintenant, il faut qu’on aille nettoyer les Portugais” ou “Si on veut gagner la finale, il faudra pas que les Portugais aient bétonné leur surface de réparation”. 

Et un autre, triste mais optimiste, ayant vu dans cette équipe de France une vraie bande de copains, heureux de jouer ensemble, certain qu’ils gagneraient ensemble une grande compétition internationale et daubant sur ces casques à pointe ayant gagné sans gloire.

Mais très clairement, ça m’emmerdait. Pondre toutes les semaines un texte d’environ 1500 mots depuis maintenant presque 3 ans n’est déjà pas chose si aisée que ça, mais alors deux… on n’était pas sorti du sable !

Quoi qu’il en soit, et qu’importe l’équipe qui rejoindra le Portugal en finale de cet euro 2016, ce mois de compétition en France fut bien bon. Si jamais vous avez la chance d’habiter dans une ville organisatrice, l’ambiance qui régnait était à la fois bon enfant, festive, un peu bruyante certes, mais franchement c’était top.

 

Dans ce championnat des supporters, ce sont évidemment les Irlandais, du Nord comme du Sud, qui ont gagné haut la main la médaille d’or. Ils ont d’ailleurs reçu la breloque de la ville de Paris des mains de la mère Hidalgo qui décidément est meilleure en sport qu’en gestion des transports. Mention spéciale également aux Islandais qui sont venus plus qu’en masse, puisqu’il parait que 10% de l’île était dans l’hexagone, et qui nous ont bien régalé avec leurs chants de viking, leurs gueules de viking, leurs descentes de viking, leurs bras de viking et leurs meufs… qui n’étaient jamais que des vikings avec des nichons.

Personnellement, ces scènes de ferveur populaire et de patriotisme me réchauffent toujours le coeur. Elles prouvent surtout que les Français sont quand même sacrément à la ramasse question amour du drapeau, chants et festivités. Il fallait voir les Irish, chanter dans les pubs de 14H à 1H du matin, à juste faire la fête et être heureux d’être ensemble. Moi j’aime ces gars là parce qu’ils sont sympas, qu’ils sont fiers et qu’ils n’ont pas vendu leur cul.

Evidemment, il y’a toujours des pisses froid jamais contents. Evidemment, on se serait passé de quelques klaxons intempestifs pendant que nous luttions déjà contre la chaleur pour pouvoir pioncer, évidemment ça ne devait pas être évident pour les habitants des quartiers des fans zones et évidemment, les appartements dans les quartiers des pubs ont du être légèrement bruyants.

Mais nom de Dieu, combien est-ce que les supporters de l’Europe entière ont laissé dans les caisses de nos commerçants, et par ricochet de l’Etat ?

J’avoue être déjà un peu nostalgique de ces scènes de liesse, de ces soirées à les écouter chanter, taper sur des poubelles en guise de tambours improvisés et voir des gens heureux d’être ensemble autour d’une équipe, festoyer gaiement sans chercher la merde systématiquement.

Bref, j’ai passé un mois de juin et une première semaine de juillet extraordinaire grâce à cette ambiance fabuleuse qui régnait sur la France.

Et j’espère que lorsque vous lirez ces lignes, nous ne serons plus qu’à 90 minutes d’une joie immense qui, après toutes les épreuves que nous avons traversé ces dernières années dans notre beau pays, nous fera le plus grand bien !!

Me concernant, je suis trop stressé pour pondre un truc de correct à cause du match.

TGIF !!

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