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L’épineuse | Je ne veux pas travailler

by • Mar 23, 2015 • L'EpineuseComments (0)3707

Précautions d’usage : monsieur ce que tu vas lire ne va pas toujours te plaire, mais crois moi c’est pour ton bien.

It’s fucking monday, ton épineuse est au travail ! Oui certains bossent tout en songeant au combo rosé/soleil qui semble tellement loin ! La semaine dernière je t’ai produit une analyse quasi apocalyptique des couples 2015 dans un génération rupture à l’arrière goût de Schweppes. Cette semaine je m’attaque à un autre phénomène qui envahit nos vies Minikeums génération : Je ne veux pas travailler,  je ne veux pas déjeuner, je veux seulement boire et puis je fume !

International branleur ?

Cher toi, nous aurons réussi un challenge invraisemblable, nous avons créé le chômage H Y P E ! Description d’un phénomène élaboré de toutes pièces par nous jeune génération de branleurs ! Peut-on dire que nous avons tout raté et que nous sommes les dommages collatéraux d’une politique minable régie par des minables pour justifier une non-activité permanente depuis l’obtention de nos bacs +5 ? La réponse est évidemment O U I ! Mais finalement en analysant un peu mieux le schéma, il faut le dire, nous avons arrêté nos carrières prometteuses à l’obtention pour les plus persévérants d’entre nous d’un formidable bac+4/5 nous donnant accès au Pôle Emploi Cadre (véritable carré VIP de l’échec français).  Bah ouais mais nous sommes la génération internet, l’effort nous le fournissons sur nos claviers et cela nous semble tellement suffisant. La recherche d’emploi signifie très souvent la création de comptes LinkedIn et Viadeo bien souvent accompagnés par la création (sur un an) d’un CV hors du commun que nous ne savons même pas à qui transmettre ! Avons-nous honte de cette situation ? Même si certains sont réellement désœuvrés, la vérité est bien plus cruelle la plupart des diplômés inactifs ont créé un véritable mode de vie rythmé par les apéros, et la tendance de fuite par flemme : je pars en Australie/Londres/US pour soit disant se challenger et apprendre une langue finalement jamais maîtrisée. Une vie de cocotiers financée par papa/maman ou notre Pôle Emploi national, des petits jobs que l’on refuse en France mais qui avec la langue anglaise deviennent terriblement tendances, servir un Diet Coke c’est quand même bien plus tendance qu’un coca light.

Et si les expatriés avaient tout compris ? 

Nos expatriés ont finalement sans doute raison, ils vivent au jour le jour entre plages, soirées et colocataires qui deviennent des plans Q sans aucun risque de bad réputation. Ils nous dépriment à travers tous leurs maudits post Facebook/Instagram, oui mais ils ne cotisent pas (ils ont finalement assimilé le fait que depuis 20 ans on nous répète que nous n’aurons pas de retraite). Ton épineuse songe sérieusement à réclamer à Queen Elisabeth II le financement des retraites de nos futurs mioches parce qu’en France il n’y a plus personne pour les payer !

Les “Je ne veux pas travailler” sont parfois aussi cachés autour de vous dans les bureaux, vous les reconnaissez souvent à travers les visages de jeunes stagiaires persuadés qu’ils ont tout vu et agissent comme patron de la boîte. Ce stagiaire nous le connaissons bien parce que nous l’avons été et le sommes encore. Nous sommes devenus incapables de rester 15 ans dans la même boîte, on vit à crédit sur nos congés payés et on se demande chaque jour pourquoi notre paye n’augmente juste pas un peu plus chaque mois parce qu’au fond putain : rendez-nous les bancs de l’école, nos apéros à budget restreint, on était juste bien.

Nous voulons travailler, mais commencer à 40 ans finalement y’a que ça de vrai !

 

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